Contexte
En mars 2020, le CH de Chalon-sur-Saône, établissement pivot du GHT Saône-Et-Loire Bresse Morvan, se prépare à affronter : « la plus grave crise sanitaire qu’ait connu la France depuis un siècle ».
- Capacité de lits de réanimation doublée en passant de 16 à 32 lits dont 24 exclusivement liés au Covid-19.
- Un projet réalisé en 24 heures.
- Intégralité des données du patient remontéedans le DPI sans rentrer dans la chambre.
La crise sanitaire du Covid-19 met à rude épreuve notre système de santé. À quelle problématique le CH de Chalon-sur-Saône a dû répondre et comment vous y êtes-vous préparés ?
Début mars, au regard des courbes épidémiologiques, notre ARS nous a sollicité pour doubler notre capacité d’accueil sur la filière de soin critique, filière qui inclut les lits de réanimation, de soins continus et de soins intensifs. Réorganisation des services, accompagnement des équipes, renfort de moyen humain et matériel… Il a fallu, en un temps très court, nous adapter d’un point de vue humain, mais également technologique.
Stéphane Kirche, Directeur ingénieur biomédical au CH Chalon-sur-Saône
On n’improvise pas 16 nouvelles chambres de réanimation en un claquement de doigts…
Oui, c’est évident ! Nous travaillons en partenariat avec Enovacom depuis 2004 et nous disposions déjà de la solution Enovacom Patient Connect qui est une solution logicielle d’interopérabilité biomédicale. Ainsi, l’équipe projet Enovacom, en étroite collaboration avec les équipes IT et biomédicales du centre hospitalier, ont réussi à étendre le périmètre initial de la solution Patient Connect aux nouvelles chambres de réanimation que nous avions préparées. Cette évolution du périmètre a permis de connecter au réseau tous les matériels issus de constructeurs différents : ventilateurs, respirateurs, moniteurs multiparamétriques, pompes à nutrition, colonnes de pousse-seringues et hémodialyseurs et cela sans jamais dégrader la qualité des soins apportée aux patients.
Alexandre Benoist, Ingénieur Clinique au CH Chalon-sur-Saône
Il s’agissait d’une situation d’extrême urgence avec des contraintes : confinement, forte mobilisation des personnels de santé, adaptation de votre infrastructure… Comment s’est déroulé le déploiement ?
AB : Avec une facilité déconcertante pour Enovacom ! La société connait le site, nos infrastructures, nos protocoles, notre parc et les drivers étaient déjà implémentés. Tout cela a clairement facilité la mise en place. Pour répondre à la problématique du confinement, les équipes projet Enovacom ont réalisé à distance le paramétrage et les modifications nécessaires de la solution, et ce, en 24 heures seulement.
Aujourd’hui, quels sont les bénéfices constatés pour le CH Chalon-sur-Saône ?
SK: Outre les bénéfices « classiques » de la solution tels qu’une remontée exhaustive et précise des données, la disponibilité immédiate des informations, leur partage sécurisé, une identitovigilance renforcée, l’un des bénéfices trouve tout son sens dans la situation de crise sanitaire. Toutes les données recueillies (paramètres physiologiques, vitaux, données techniques des appareils, alertes et alarmes) sont intégrées dans le dossier du patient sans que le soignant ait à rentrer dans la chambre du patient. Vous évitez ainsi le temps d’habillage/déshabillage, les contacts et l’utilisation de masques et de surblouses.
Pandémie, attentats, catastrophes naturelles… les structures de santé sont en première ligne et dans ces situations d’extrême urgence, la réactivité est primordiale. Quelle a été la réponse apportée par les équipes d’Enovacom ?
SK: La réactivité d’Enovacom fut instantanée. Les chefs de projet connaissent parfaitement leur métier et le milieu hospitalier, ce qui implique qu’ils sont très réactifs. Ils se sont adaptés et ont su répondre à notre besoin avec les contraintes rencontrées pendant la crise sanitaire.